Écrire, c'est respirer

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Écrire, c'est respirer

Quand j'ai rédigé ma première newsletter il y a près de 2 ans, j'ai longtemps hésité avant d'envoyer.

Je me suis relu 50 fois. Au moins. 😳

Trop peur de faire une erreur, de laisser passer une coquille. De dire une bêtise. De paraître idiot face aux (déjà) centaines de premiers inscrits.

Pourtant, j'avais résolument envie d'écrire et de partager.
Ces dernières années, à part quelques trop rares cours ici et là, je ne l'ai pas fait.

Trop pris par les slides à préparer, les réunions à animer.
Mais c'étaient des excuses. Je me suis empêché aussi.

Ne voyant plus comment faire et un peu consumé de l'intérieur, j'ai fait un truc impensable et vertigineux pour moi. J'ai quitté mes fonctions opérationnelles d'OpenClassrooms, tout en gardant un siège au board, au comité de mission et quelques missions de temps en temps.

Dans mon cas, cela veut dire que je ne suis plus là au quotidien mais je suis là quand même. Un entre-deux délicat que j'ai eu du mal à apprivoiser. Comme le chat qui rentre et qui sort sans cesse.
Ou, comme on me l'a fait remarquer à juste titre, "comme le type qui retourne chez son ex". Qui sait que ce n'est pas bon mais qui ne peut pas s'empêcher, ou qui n'a pas complètement eu le courage de tirer le trait et d'accepter sa rupture.

Ca va mieux aujourd'hui mais cela aura pris du temps. Le temps d'accepter, le temps de faire un coming out. De tracer un trait.

C'est simple mais il m'a fallu du temps pour synthétiser cela ainsi !

Entre les deux, Dieu sait que les émotions fortes se sont bousculées en moi : culpabilité, tristesse, solitude, honte... Déserteur ! Lâche ! Fuyard !
(si ma psy s'offre une Porsche, j'aurai la fierté d'y avoir notablement contribué)

Mais d'autres sentiments plus doux sont venus ensuite toquer à la porte : soulagement, respiration, liberté, créativité, désir... Désir de rencontrer, de partager, d'échanger, de rire, de construire, de rêver.

Mon associé de longue date chez OpenClassrooms, Pierre, l'avait bien compris avant moi : il m'avait offert le livre "Écrire c'est respirer" de Susie Morgenstern. Comme un clin d'oeil au fait que c'était mon truc et que j'en avais besoin pour avoir de l'air et m'exprimer.

Sans l'écriture, je me consumais.
Avec, je vivais.


Que faire ensuite

Pour quoi, et pour qui écrire ? Qui aider, comment ?

La réponse n'a rien d'évident, et comme à mon habitude quand je m'écoute j'ai foncé bille en tête. J'ai pris la première idée qui m'est venue et qui me parlait.

Alors je me suis mis à écrire ici pour partager mon expérience d'entrepreneur et ma lecture des évènements. À partager les dilemmes des autres entrepreneurs que je rencontrais.

Mais finalement, j'ai assez peu partagé de moi. Par pudeur sans doute. Par volonté de ne pas vous ennuyer avec mes états d'âmes (vous aurez compris à ce stade que je rattrape tout d'un coup ici).

Et si je ne regrette rien, je pense qu'il a manqué un peu de moi ici.

Ce "moi", c'est en fait ce bien devenu trop rare dans notre monde : l'authenticité. Et sa petite soeur : la vulnérabilité.

Nous vivons dans un monde (ça y est je parle comme un vieux), nous vivons dans un monde disais-je où l'authenticité est la grande portée disparue. Les influenceurs sur les réseaux sociaux partagent un monde fantasmé qui n'est pas le leur ("vite, finir ce shooting photo devant ma Lamborghini louée à l'heure pour inspirer d'autres entrepreneurs").

Cela va encore plus loin avec l'IA générative. Les textes ne sont plus authentiques, ce ne sont plus les nôtres. Ce ne sont plus nos mots.
Les influenceurs eux-mêmes ne sont plus réels. Aujourd'hui, vous pouvez créer votre propre influenceur – crédible – avec des outils comme Arcads.ai. Et si vous n'êtes pas une IA, on vous soupçonne d'en être une ou d'en utiliser une.

🤔
Pour ma part, je me suis longuement interrogé sur l'usage de l'IA qui me convenait.
J'utilise parfois l'IA pour de la recherche documentaire ou trouver des idées connexes. Et bien sûr pour les illustrations de mes newsletters (j'espère que ça n'a trompé personne !).
Mais je n'utilise pas l'IA pour écrire à ma place : j'ai trop besoin que ma voix reste la mienne.

Dans un monde en déficit chronique d'authenticité, être authentique c'est se démarquer. Exister même.

C'est respirer. Et donner à respirer. 😮‍💨

Où cela m'amènera-t-il ? L'avenir me le dira. Là où mon flow m'emportera.


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